BOUQUIN
 

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SOMMAIRE

 

 

 

PROLOGUE………………………………………………….4

 

PREMIERE PARTIE- LES RAIDS ET RALLYES RAIDS

PREMIER RAID A MOTO en 2004………………………….7

DEUXIEME RAID A MOTO en 2006……………………...11

TRANSAFRICAINE CLASSIC en 2007……………………..20

RALLYE DES PHARAONS en 2009………………………..33

LE DAKAR……………………………….……………...…..53

LEXIQUE DES RALLYES…………………………………68

PENSE BETE……………………………………………….77

 

DEUXIEME PARTIE-MOTOBIOGRAPHIE

L’ENFANCE……………………………………………….83

L’ADOLESCENCE………………………………………...87

L’AGE ADULTE…………………………………………....92

LA MOTO..………………………………………………….95

PERIODE SAINT-MARTIN………………………………124

PERIODE SAINT-BARTHELEMY………………………149

EPILOGUE……………………………………………..….160

 

 

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PROLOGUE

Faut que j’me bouge. Marre de vivre le rallye par procuration.
Voilà ce qui se passe dans ma tête après avoir suivi de près, mais devant le poste de télé, le Dakar 2012.
Je veux absolument partir pour la prochaine édition mais je dois me rendre à l’évidence : le budget colossal d’un tel rallye sera difficile à trouver. Depuis la crise, les sponsors classiques sont quelque peu frileux. Alors, une idée m’est venue à l’esprit. Cette idée, vous l’avez sous les yeux.

J’ai tellement entendu parler du Dakar, j’en ai tellement rêvé que je pourrais en faire un livre sans jamais y avoir participé. Chiche…

C’est ainsi qu’au soir de mon quarante-quatrième anniversaire, dans le plus grand secret, je me retrouve devant mon ordinateur  pour mettre en page  cette première étape.
Il me faudra cinq semaines. Cinq semaines pendant lesquelles j’écrirai tout ce qui me passe par la tête avant d’y mettre un peu d’ordre. Il n’y aura pas une journée sans que je ne travaille sur ce projet.
Fabienne, ma chérie, finit par se rendre compte que je passe beaucoup plus de temps que d’habitude devant l’ordinateur. Elle découvre enfin mon plan. Je lui montre une page, puis une autre pour arriver à une trentaine de pages en deux jours. Nous éclatons de rire.
Il sera d’autant plus difficile d’écrire pour moi que, à part les revues spécialisées et l’autobiographie d’un client, je n’ai jamais lu de livres entièrement. Même à l’école, j’ai toujours eu un voisin de bonne composition pour me résumer l’histoire. Je suis beaucoup moins à l’aise avec un stylo dans la main qu’avec un guidon. J’insiste donc sur le fait que je ne cherche pas à écrire un chef-d’œuvre mais simplement un bouquin qui peut m’aider à partir tout en faisant partager la passion qui me fait vibrer.
Au fur et à mesure que ce bouquin avance, les plus grands espoirs alternent avec de grands moments de doute. Tantôt je pense avoir trouvé ‘’l’idée du siècle’’, tantôt je pense me ramasser, un peu à la manière d’un homme politique qui pense avoir tout bon, jusqu’à ce qu’il récolte 1% aux élections. Mais comme toujours, j’irai jusqu’au bout.
Après cette première épreuve que représente l’écriture, je me retrouve devant un autre problème : je sais que je ne trouverai pas d’éditeur.  Je me mets donc à rechercher les moyens d’imprimer (et confectionner ce bouquin). Après plusieurs essais infructueux, je confectionne un premier livre avec des feuilles de format A4 pliées en deux. Ce n’est peut-être pas très pro ni rapide, mais ça me permet dans un premier temps d’offrir une quinzaine d’exemplaires.

 

 

PREMIERE PARTIE  

– LES RAIDS ET RALLYES –

 

Pour courir son premier Dakar à moto ou en quad, il faut auparavant avoir participé à une épreuve du championnat du monde des rallyes-raids, justificatif à l’appui. De plus, il faut faire parvenir à l’organisateur, qui fixe le nombre de concurrents, un dossier présentant son projet. L’organisateur se réserve alors le droit de refuser toute candidature en fonction, entre autres, des expériences sportives, de la moralité ou de la représentativité du futur participant.
Concernant ma demande personnelle de candidature et mon expérience dans le désert, je présenterai, comme dans les pages qui suivent,  mes deux premiers raids à moto dans le sud marocain, puis ma participation à la Transafricaine Classic et au Rallye des Pharaons.

 

PREMIER RAID A MOTO

Ma première expérience dans le désert commence en avril 2004. Cette année là, Cyril, un copain bon vivant qui n’hésite pas à faire partager ses bons plans (et dieu sait s’il en a !),  me propose une balade dans sud Marocain. Je quitte alors Saint-Martin pendant quinze jours pour le rejoindre. Nous sommes accompagnés de Pascal, organisateur de sorties dans les déserts marocains, tunisiens et libyens. Nous prenons tous les trois l’avion direction Ouarzazate. Là-bas, nous rejoignons Claude et Mireille les parents de Cyril, Ivan son frère, Abdel, un de ses employés et des amis qui sont partis de France en 4x4 avec les motos sur la remorque.
Abdel, étant Marocain, peut nous servir d’interprète, mais bizarrement, c’est vers moi que se dirigent les locaux pour parler, me prenant pour un Sahraoui. Lorsqu’Abdel leur explique que je ne comprends pas leur langue et que je suis français, les locaux ne le croient pas et pensent que je fais le fier.
Après une première soirée rythmée de musique orientale dans un hôtel sympa et une nuit réparatrice, je fais mes premiers tours de roues en terre africaine. L’air hyper sec et les particules de sable me font immédiatement saigner du nez. Ce désagrément durera tout notre périple. La première journée se déroule à merveille sur les pistes caillouteuses. Je me prends un moment pour un pro. Sur notre itinéraire, nous tombons sur une immense dune isolée. On commence un concours : celui qui arrive le plus haut a gagné. Cyril commence le premier. Il gravit la moitié de cette dune. Je tente ma chance. Je prends mon élan sur une cinquantaine de mètres et commence à grimper. A peine arrivé sur les dernières traces les plus hautes de Cyril, j’ai l’impression que la moto va se retourner. Je saute, sans bobo, ni pour la moto, ni pour moi. La moto glisse avant de s’immobiliser. Je tente une première fois de la relever, sans succès. Au deuxième essai, j’entends la troupe tout en bas, morte de rire. Ce n’est qu’après un intense effort pour la remettre en ligne que j’arrive à remonter sur la bête. Je me sens déjà moins pro !!!
Après 2 super journées où on perd un peu de temps à cause des crevaisons à répétition des 4x4, nous finissons le parcours de nuit. Ma vue de nuit étant médiocre, je décide de suivre Pascal qui roule à un rythme soutenu, jusqu’à ce qu’une pierre sur le côté de l’étroite piste me catapulte au-dessus de la moto. Mon premier reflexe est de vérifier l’état de mes membres. Je décide ensuite de relever la moto qui m’est retombée dessus. Soudain, je sens une vive sensation de chaleur. Je me rends compte que le pot d’échappement contre ma jambe en est la cause. J’arrive à me dégager suffisamment pour éviter la brulure mais pas assez pour relever la moto. Au bout d’un moment, Pascal, ne me voyant plus derrière lui fait demi tour et me retrouve les quatre fers en l’air. Il me dégage de la moto. Je ressens alors une douleur aux côtes, mais peux repartir à un rythme plus cool.
Le surlendemain, je remets un peu de gaz malgré la douleur pour faire le malin sur une séquence vidéo. Le 4x4 de Claude étant au milieu de la piste, je file en hors piste gaz grands ouverts, jusqu’à ce qu’une bosse me pulvérise  sur une vingtaine de mètres sous les yeux effrayés de Mireille. Après le même constat que lors de la première chute, je me relève pour remonter sur la moto. La douleur semble avoir disparue sous le choc émotionnel. Elle m’a rapidement rappelé à l’ordre. Cyril compte le nombre de pas entre l’aire d’envol et l’atterrissage. Vingt cinq pas représentent maintenant mon record. Je rentre courbatu mais à moto jusqu’à la dernière étape.
Arrivé à Limoges quelques jours plus tard, je revis ma dernière chute dans un cauchemar. Après un bond dans le lit, je me retrouve à terre, coincé entre la porte de la chambre et l’armoire. Danielle, ma belle-mère, entendant le bruit se réveille en sursaut et tente d’entrer dans la chambre, mais la porte est bloquée par mon corps engourdi. Je suis un peu sonné et lui explique ce qu’il m’est arrivé, mais je pense encore aujourd’hui qu’elle m’a pris pour un fou !!!

 

 

La suite.................dans le bouquin.